Ce projet soutenu par l’ANR vise à comprendre dans quelle mesure le stress assimilé au stress psychosocial pourrait générer des défauts dentaires.
La synthèse de l’émail et plus généralement le développement dentaire ont lieu autour de la période périnatale (2ème partie de vie fœtale à 3-4 ans après la naissance), soit durant une période de vie déterminante pour la santé du futur adulte. Notre hypothèse est que tout événement extérieur (quelle que soit sa nature) capable d’altérer le développement dentaire laisse des marques irréversibles qui, lorsqu’elles seront caractérisées, permettront de reconstituer les conditions environnementales périnatales de chaque individu.
Ce projet fait suite à des résultats obtenus ces dernières années dans le domaine des défauts de l’émail en lien avec l’exposition aux perturbateurs endocriniens dont les bisphénols et les phtalates. Ici, nous poursuivrons nos recherches sur l’environnement en incluant le stress psychosocial.
En effet, des données de la littérature suggèrent l’implication de l’axe corticoïde dans les défauts de l’émail et l’occurrence des caries en lien avec le stress.
Le projet DStress regroupe plusieurs équipes et se répartit en plusieurs tâches (WP) :
WP1 en collaboration avec le laboratoire de Sébastian PARNAUDEAU (Sorbonne Université) dont l’objectif est d’analyser l’émail sur l’incisive à croissance continue sur 3 modèles de stress chez la souris
WP2 en collaboration avec l’équipe de Frédéric JAISSER (Sorbonne Université) visant à comprendre l’implication des récepteurs aux glucocorticoïdes et minéralocorticoïdes dans le développement dentaire.
WP3 en collaboration avec Alice GERMA (CRESSUPC) dont l’objectif est d’analyser l’émail des enfants des cohortes ELFE et EPIPAGE2 dont les caractéristiques physiques et psychosociale sont variées pour étudier la relation entre le stress précoce et les défauts de l’émail.
Ce projet devrait permettre d’identifier et prendre en charge précocement les patients atteints de troubles liés au stress