Formation académique : J’ai obtenu mon Diplôme d’État de Docteur en Chirurgie Dentaire à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris V en 2010. En 2014, j’ai soutenu ma thèse de Doctorat en Physiologie et Physiopathologie à l’Université Paris Diderot au laboratoire POM dirigée par le Pr Ariane BERDAL
Expérience professionnelle : Depuis 2017, je suis Maître de Conférences en Biologie Orale à l’Université Paris Cité et Praticien Hospitalier à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière. J’ai également été attachée au Centre de Référence des Maladies Rares (ORares) à l’Hôpital Rothschild de 2012 à 2017.
J’enseigne l’Histologie Orale et la Physiopathologie de l’émail et de la dentine. J’encadre des étudiants en Master et en Doctorat. Je donne des conférences sur des thématiques cliniques en formation continue tels: L’éclaircissement dentaire, les biomatériaux dentaires bioactifs reminéralisants et les hypominéralisations de l’émail du diagnostic colorimétrique aux traitements minimalement invasifs.
Mes mobilités internationales dans le cadre de collaborations scientifiques m’ont permis de développer des projets innovants et interdisciplinaires (Université d’Antioquia en Colombie), Northwestern University à Chicago et Max Planck Institute à Stuttgart).
Mes activités de recherche se développent actuellement au laboratoire BRIO dirigée par la Pr Catherine Chaussain dans le groupe de Sylvie Babajko et mon principal domaine de recherche porte sur l’émail dentaire sain et pathologique des modèles animaux à l’homme, intégrant des études sur les anomalies de l’émail d’origine génétique, auto-immune et environnementale.
J’ai mené plusieurs projets de recherche tels que l’analyse des défauts de l’émail par des techniques physico-chimiques de pointe en collaboration avec l’Université Northwestern à Chicago, avec comme superviseur Dr Derk Joester et le Max Planck Institute à Stuttgart avec une collaboration avec le Dr Vesna Srot.
Ma plus récente publication en 2023, constitue la synthèse d’un consortium international fondée sur mes différentes missions à l’étranger: «Multi-scale characterization of Developmental Defects of Enamel and their clinical significance for diagnosis and treatment». Les défauts de développement de l’émail (DDE) sont associés aux caries et au déchaussement des dents qui affectent des milliards de personnes dans le monde. Leur caractérisation précise pour des soins minimalement invasifs adaptés avec des matériaux optimisés est très attendue.
Dans cette étude, nous proposons d’abord d’utiliser les paramètres de couleur mesurés par un spectrophotomètre comme moyen de diagnostic clinique différentiel. Nous avons utilisé des techniques de pointe pour caractériser systématiquement la structure, la composition chimique et les propriétés optiques mécaniques de l’émail dentaire des dents affectées par deux DDE majeurs, la fluorose dentaire (DF) ou l’hypominéralisation de l’incisive molaire (MIH). Nous avons mis en évidence des caractéristiques structurelles et optiques de l’émail spécifiques à la DFet à la MIH, tandis que les modifications chimiques des nanocristaux minéraux étaient principalement corrélées à la gravité des lésions.
Nos résultats ouvrent la voie au concept de dentisterie personnalisée. À la lumière de nos résultats, nous proposons un nouveau moyen de diagnostic clinique pour un protocole de restauration adapté et amélioré pour ces patients.
D’autre part nos derniers résultats publiés dans ACS NANO, «Ingenious Architecture and Coloration Generation in Enamel of Rodent Teeth» ont révélé des éléments capitaux à la compréhension de l’architecture et de la couleur de l’émail dentaire.
Si l’émail dentaire est le tissu le plus dur de notre corps, il l’est encore plus chez les rongeurs. Leurs incisives, qui ne cessent de croître, sont recouvertes d’une couche externe supplémentaire d’émail riche en fer et résistant à l’acide.
Pour en savoir plus sur la composition de l’émail dentaire des rongeurs, Vesna Srot et ses collègues ont pris des images haute résolution d’incisives de plusieurs espèces.
Les images de résolution à l’échelle micro et nanométrique ont révélé : Au départ, les cellules qui synthétisent les composants de l’émail produisent des particules de protéines de stockage du fer appelées ferritines, qui sont la source des ions de fer dans l’émail mature.
Les résultats suggèrent que l’ajout de petites quantités de ferrihydrite ou d’autres minéraux ferreux biocompatibles incolores dans les produits de soins dentaires pourrait fournir une protection exceptionnelle à l’émail des dents humaines. En outre, l’incorporation de petites quantités d’hydroxydes de fer dans l’émail synthétique pourrait produire des restaurations plus durables pour les dents humaines.
Sophia est auteure de 14 publications internationales indexées sur PubMed, dont 5 en tant que premier auteur. Ses travaux ont été présentés lors de nombreuses conférences internationales ou elle obtenu des distinctions: le prix Colgate pour la meilleure communication orale au Forum des Jeunes Chercheurs en Odontologie 2015 et le Enamel10 New Investigator Award 2022 de l’Université de Pittsburgh, USA.