Le 17 juin dernier a eu lieu la première rencontre scientifique « Convergences » de l’ alliance stratégique entre l’Institut Pasteur et l’Université Paris Cité.
Un des projet lauréats de l’AAP Émergence est : “Influence d’une surface de titane SLM anodisée sur le comportement de fibroblastes gingivaux et de bactéries orales”
L’équipe impliquée: Christophe Beloin basé à l’institut Pasteur , Unité : Génétique des Biofilms, Marie-Joséphine Crenn et Benjamin Fournier FHU DDS WP3 basés au CRC, UMR 1138, Team “Oral Molecular Physiopathology”, Université Paris Cité
Marie-Joséphine Crenn porteuse du projet nous explique les objectifs :
Nous travaillons sur l’intérêt d’une surface en titane de grade 5, obtenue par technique additive (SLM), puis nanostructurée par anodisation pour favoriser la muco-intégration. En effet, en implantologie, un des défis actuels réside dans l’optimisation des phénomènes biologiques qui se produisent entre la gencive et le biomatériau situé en « trans-gingival », afin d’éviter une éventuelle infiltration bactérienne. Dans le cadre de la médecine personnalisée, les pièces prothétiques supra-implantaires en titane peuvent aujourd’hui être fabriquées par technique additive et les caractéristiques inhérentes à cette fabrication influencent les propriétés physico-chimiques de surface par rapport à ce qui est étudié jusqu’à présent sur des surfaces conventionnellement obtenues par usinage. Nous avons une triple approche : 1) la fabrication et la caractérisation des propriétés de la surface mises au point ; 2) étudier le comportement biologique de fibroblastes humains sur ces nouvelles surfaces à travers des essais de cytotoxicité in vitro (responsable Benjamin FOURNIER, M2 Lanig Lefort ); et 3) en parallèle, réaliser des essais bactériens pour comprendre comment des espèces connues comme faisant partie des biofilms oraux vont réagir sur nos nouvelles surfaces.
Les premiers résultats issus de ce travail permettent d’affirmer que nos surfaces de titane obtenues par SLM et présentant des nanotubes de TiO2 sont prometteuses pour optimiser l’adhésion de fibroblastes gingivaux humains, tout en garantissant un niveau de biocompatibilité similaire aux surfaces traditionnellement utilisées. Les résultats issus des essais bactériens montrent que ces surfaces inhibent également la proliferation et l’adhésion Streptococcus gordonii and Veillonella parvula. Ces résultats servent aujourd’hui de base pour construire des modèles plus complexes de « co-cultures ».