Elis Janaina Lira dos Santos est brésilienne et elle a obtenu son diplôme de chirurgien-dentiste dans la spécialité Parodontologie à l’Université de Campinas (Brésil). Dans cette même université, Elis a ensuite obtenu un diplôme de doctorat intitulé:
« Le rôle des cémentocytes dans l’homéostasie du cément dentaire »
Voici le témoignage sur sa carrière professionnelle et le prix obtenu qui, aujourd’hui, la conduit à se présenter :
« Après mon doctorat, je me suis intéressée aux tissus minéralisés, et plus particulièrement aux maladies rares dentaires affectant les tissus parodontaux. C’est la principale raison pour laquelle j’ai décidé de venir réaliser un postdoc en France dans le groupe de recherche sur les maladies rares orofaciales dirigé par le Pr Claire Bardet au sein du laboratoire URP2496 (Directrice : Pr Catherine Chaussain), car cette équipe possède une grande expertise internationale s’appuyant à la fois sur des cohortes de patients et des modèles in vitro et in vivo. »
« Mon projet de recherche a débuté dans le cadre du projet ANR HYPOSKEL porté par la Pr Claire BARDET sur les manifestations osseuses et dentaires de l’Hypophosphatémie liée à l’X (XLH) et l’impact des différents traitements. Dans la continuité, j’ai obtenu en 2022 une bourse postdoctorale par la Fondation pour la Recherche Médicale afin de poursuivre mes travaux. J’ai alors appliqué auprès de la Fondation ‘Fellows Endocrin Foundation’ (EFF) aux États-Unis pour le prix Fellows Research Grant Program avec le projet intitulé : « Insight in to the FGF23 axis and phosphate metabolism ». La fondation EFF a sélectionné 5 projets proposés principalement par des médecins endocrinologues et le nôtre est le seul sélectionné en Europe et proposé par une dentiste. »
« Nous avons récemment développé en collaboration avec Giuseppe Ronzitti et son équipe de recherche à Généthon (INTEGRARE Research Unit UMR_S951) une stratégie de thérapie génique ciblée sur le foie utilisé comme plateforme pour secréter un facteur inhibiteur de la voie du FGF23. Les résultats préliminaires obtenus ont montré qu’une seule injection de vecteur permettait de restaurer les défauts squelettiques trois mois après l’injection (Zhukouskaya et al. 2021) . Mon projet vise à utiliser cette stratégie comme un outil unique et original pour étudier les mécanismes physiopathologiques sous-jacents et les effets à long terme de l’inhibition de la signalisation du FGF23 dans le modèle murin du XLH. »